Virginie Jackson
Ces emballages qui permettent de voir loin
Comment faire voyager des fromages à long cours ou les reporter tout en préservant leur croûtage naturel ou leur aspect ? La réponse de Virginie Jackson, responsable commerciale France chez DSM.
Comment évolue l’offre en solutions d’emballages pour les fromages ?
VJ : Depuis cinq ans, et surtout depuis trois ans, on voit s’affirmer et se renforcer la tendance au « naturel », au « clean label »… Le marché attend de plus en plus des enrobages et des packagings permettant d’obtenir des produits sans conservateurs, demande des ingrédients naturels, un plus grand respect des traditions…
Comment y répondez-vous ?
VJ : Je vais prendre l’exemple très précis du « Pack Age », que nous avons mis au point pour se substituer aux plastifiants utilisés pour enrober des fromages de type gouda. Il s’agit d’une membrane en polyamide, imperméable à l’oxygène et au gaz, mais perméable à l’eau. En pratique, elle adhère au fromage, qui est mis sous vide pour éviter le développement éventuel de moisissures indésirables. L’opération se fait après la sortie de saumure. Elle permet d’affiner naturellement ce type de fromages, sous membrane, sans utiliser de conservateur. Autre intérêt majeur : la freinte est réduite de 2% par rapport à un enrobage traditionnel.
Y a-t-il d’autres applications possibles ?
VJ : La membrane destinée à l’affinage bénéficie d’une version « haute perméabilité ». Mais nous avons également une déclinaison « basse perméabilité » qui permet de ralentir l’affinage et ainsi de gérer des stocks. C’est très intéressant pour des fromages dont les ventes sont très saisonnières, telle la raclette. Ou pour des fromages destinés à des destinations lointaines. Par exemple, on ne court plus le risque de voir des croûtes morgées devenir poisseuses, la croûte reste propre et sèche.